Chlorophytum : le guide complet pour cultiver et entretenir votre plante araignée

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Vous cherchez une plante d’intérieur aussi belle que facile à vivre ? Le chlorophytum, affectueusement surnommé plante araignée ou plante ruban, est fait pour vous. Cette plante aux longues feuilles rubanées et aux multiples rejets décoratifs s’impose comme l’une des stars du jardinage d’intérieur, et pour cause : elle pardonne presque toutes les erreurs de débutant tout en dépolluant activement votre air intérieur.

Originaire d’Afrique du Sud, le chlorophytum comosum s’est adapté à nos intérieurs français avec une facilité déconcertante. Que vous habitiez un studio parisien ou une maison en Provence, cette plante graphique trouvera sa place. Elle produit de gracieuses cascades de feuilles panachées qui retombent élégamment de leur pot, créant un effet spectaculaire en suspension ou sur une étagère. Mais sa vraie force ? Une résilience à toute épreuve face aux oublis d’arrosage, aux variations de température et aux conditions de luminosité imparfaites.

Dans ce guide complet, vous découvrirez comment transformer votre chlorophytum en véritable plante d’exception. De l’entretien quotidien aux techniques de bouture, en passant par les secrets des jardiniers expérimentés et les astuces pour éviter les feuilles marron, vous saurez tout pour faire prospérer cette merveilleuse plante. Que vous soyez débutant complet ou jardinier confirmé, vous trouverez ici les réponses à toutes vos questions sur cette plante dépolluante d’une générosité sans égale.

Pourquoi le chlorophytum est-il la plante d’intérieur idéale ?

Une plante araignée aux multiples atouts

Le chlorophytum mérite amplement sa réputation de plante increvable. Cette vivace persistante possède des qualités qui en font la candidate parfaite pour tous les intérieurs. Ses longues feuilles rubanées vert tendre striées de blanc ou de jaune créent un volume aérien incomparable, particulièrement spectaculaire lorsqu’elle développe ses fameux stolons retombants garnis de petites plantules.

Au-delà de son aspect décoratif, le chlorophytum comosum possède des propriétés dépolluantes scientifiquement prouvées. Des études de la NASA ont démontré sa capacité à absorber le formaldéhyde, le monoxyde de carbone et le xylène présents dans nos intérieurs. Une seule plante peut purifier l’air d’une pièce de 10m² de manière significative. Idéale pour la chambre, le salon ou même le bureau, cette plante araignée améliore concrètement la qualité de votre air intérieur.

Les différentes variétés de chlorophytum

Bien que le chlorophytum comosum soit le plus répandu, plusieurs variétés méritent votre attention :

Le chlorophytum comosum variegatum arbore de magnifiques feuilles panachées de blanc crème sur les bords. C’est la variété classique que l’on trouve partout, robuste et très décorative.

Le chlorophytum comosum ocean présente des feuilles plus compactes avec une panachure blanche centrale particulièrement lumineuse. Il reste plus petit que ses cousins et convient parfaitement aux espaces réduits.

Le chlorophytum bonnie se distingue par ses feuilles frisées qui lui donnent un aspect particulièrement original. Cette variété plus récente séduit par son côté ébouriffé très décoratif.

Le chlorophytum orange surprend avec ses pétioles orangés qui contrastent joliment avec le vert des feuilles. Une variété encore rare mais de plus en plus recherchée.

Le chlorophytum laxum propose des feuilles entièrement vertes, sans panachure. Plus rare en culture, il convient aux amateurs de plantes au feuillage uni.

L’entretien du chlorophytum : les gestes essentiels

L’arrosage du chlorophytum : trouver le juste équilibre

L’arrosage constitue le point le plus important pour maintenir votre chlorophytum en pleine santé. Cette plante possède des racines charnues, presque tubéreuses, qui stockent l’eau et les nutriments. Cette particularité lui permet de survivre à des périodes de sécheresse, mais rend également les excès d’eau particulièrement dangereux.

Durant la période de croissance (du printemps à l’automne), arrosez votre plante araignée dès que les deux premiers centimètres de terre sont secs au toucher. En pratique, cela représente généralement un arrosage tous les 4 à 7 jours selon la température ambiante et l’exposition. L’eau doit s’écouler librement par les trous de drainage, preuve que tout le substrat a été humidifié. Videz systématiquement la soucoupe 15 minutes après l’arrosage pour éviter que les racines ne baignent.

En hiver, réduisez drastiquement la fréquence. Un arrosage chlorophytum tous les 10 à 15 jours suffit amplement. La plante entre en repos végétatif et ses besoins diminuent considérablement. Utilisez de préférence de l’eau à température ambiante, non calcaire si possible. Le chlorophytum tolère le calcaire mais préfère une eau douce ou de pluie.

Les signes de déséquilibre sont faciles à repérer : des feuilles qui brunissent aux extrémités indiquent généralement un excès de sel dans le sol ou une eau trop calcaire, tandis que des feuilles qui jaunissent et ramollissent signalent un excès d’eau. À l’inverse, des feuilles qui pendent mollement réclament un arrosage immédiat.

Exposition et luminosité : où placer votre chlorophytum ?

L’exposition idéale du chlorophytum se situe dans une zone lumineuse sans soleil direct. Derrière une fenêtre exposée est ou ouest, à 1 ou 2 mètres d’une fenêtre sud, ou même au nord dans une pièce claire, cette plante s’adapte remarquablement bien. Le soleil direct de midi brûle ses feuilles délicates et les fait blanchir, tandis qu’un manque de lumière atténue les panachures et ralentit la croissance.

Les variétés panachées comme le chlorophytum comosum variegatum nécessitent plus de lumière pour maintenir leurs belles rayures contrastées. À l’ombre, elles reverdissent progressivement. Les variétés entièrement vertes tolèrent mieux les coins moins lumineux.

Une rotation régulière du pot (un quart de tour chaque semaine) garantit une croissance harmonieuse. Sans cela, la plante se penche inexorablement vers la source de lumière et perd sa symétrie.

Température et humidité : créer l’ambiance parfaite

Le chlorophytum apprécie les températures comprises entre 15°C et 25°C, ce qui correspond parfaitement à nos intérieurs. Il supporte des baisses temporaires jusqu’à 7°C mais souffre au-delà de 28°C sans aération suffisante.

L’hygrométrie ambiante influence grandement la beauté de la plante. Bien qu’elle tolère l’air sec, une humidité de 40 à 60% évite le brunissement des pointes de feuilles. Plusieurs solutions simples augmentent l’humidité autour de votre plante araignée :

Vaporisez le feuillage deux à trois fois par semaine avec de l’eau non calcaire, de préférence le matin. Cette brumisation rafraîchit la plante et nettoie les feuilles de la poussière accumulée.

Placez le pot sur une soucoupe remplie de billes d’argile maintenues humides. L’évaporation crée un microclimat favorable sans que les racines ne touchent l’eau.

Regroupez plusieurs plantes : elles créent naturellement une atmosphère plus humide par leur transpiration collective.

Le rempotage : quand et comment procéder ?

Le chlorophytum grandit vite et remplit rapidement son pot de ses racines vigoureuses. Un rempotage annuel au printemps favorise une croissance optimale, même si la plante peut rester deux ans dans le même contenant sans souffrir.

Les signes qu’un rempotage devient nécessaire sont évidents : racines qui sortent par les trous de drainage, croissance ralentie, terre qui se dessèche très rapidement, ou plante qui se soulève du pot tant les racines occupent d’espace.

Choisissez un pot de 2 à 3 cm de diamètre supérieur, impérativement percé. Le chlorophytum accepte tous les matériaux (terre cuite, plastique, céramique) mais la terre cuite permet une meilleure aération des racines.

Le substrat idéal mélange terreau pour plantes vertes, compost et sable ou perlite (proportions 2/1/1). Ce mélange drainant évite les stagnations d’eau mortelles pour les racines. Vous pouvez également utiliser un terreau pour plantes d’intérieur de qualité seul, en ajoutant une couche de billes d’argile au fond du pot.

La technique de rempotage est simple : dépotez délicatement en tapotant le fond du pot. Démêlez légèrement les racines extérieures si elles forment un chignon compact. Installez la motte dans le nouveau pot, comblez les vides avec le substrat frais, puis tassez légèrement. Arrosez généreusement et placez la plante à l’ombre pendant une semaine, le temps qu’elle s’adapte.

Les soins avancés pour un chlorophytum exceptionnel

La fertilisation : nourrir sans excès

Une fertilisation régulière mais modérée maintient votre chlorophytum en pleine vitalité. Trop d’engrais brûle les racines et provoque un brunissement des pointes, tandis qu’un manque se traduit par une croissance ralentie et des couleurs ternes.

D’avril à septembre, apportez un engrais liquide pour plantes vertes tous les 15 jours, dilué de moitié par rapport aux recommandations du fabricant. Le chlorophytum préfère de petites doses fréquentes plutôt qu’une grosse quantité occasionnelle. Privilégiez un engrais équilibré (NPK 10-10-10) ou légèrement plus riche en azote pour favoriser le feuillage.

En hiver, cessez toute fertilisation. La plante ne grandit presque plus et n’a pas besoin d’apports supplémentaires. Un excès d’engrais durant cette période s’accumule dans le substrat et causera des dégâts au printemps suivant.

Une alternative naturelle consiste à ajouter du compost bien décomposé en surface du pot au printemps. Cette couche nourrit progressivement la plante sans risque de surdosage.

Le nettoyage et l’entretien du feuillage

Les longues feuilles du chlorophytum accumulent inévitablement la poussière, ce qui réduit leur capacité photosynthétique et ternit leur beauté. Un nettoyage mensuel s’impose.

Passez délicatement une éponge humide ou un chiffon doux sur chaque feuille, en la maintenant par-dessous pour éviter de la casser. Pour les plantes volumineuses, une douche tiède au pommeau doux fait merveille : laissez la plante s’égoutter complètement avant de la remettre en place.

Profitez de ce nettoyage pour supprimer les feuilles abîmées, jaunies ou dont l’extrémité a bruni. Coupez-les à la base avec des ciseaux propres et désinfectés. N’essayez pas de couper seulement la partie brune d’une feuille : elle continuera à brunir depuis le point de coupe. Mieux vaut enlever la feuille entière.

Les fleurs blanches du chlorophytum apparaissent sur de longues tiges en été. Bien que discrètes, elles donnent naissance aux fameux stolons porteurs de plantules. Si vous ne souhaitez pas multiplier votre plante, coupez ces hampes florales à la base. Dans le cas contraire, laissez-les développer leurs bébés chlorophytums.

Le chlorophytum en extérieur : est-ce possible ?

Contrairement aux idées reçues, le chlorophytum extérieur est tout à fait envisageable dans de nombreuses régions françaises, à condition de respecter certaines règles. Cette plante d’origine subtropicale apprécie les étés chauds à l’ombre ou mi-ombre.

Durant la belle saison (de mai à septembre), sortez progressivement votre plante araignée. Commencez par quelques heures quotidiennes à l’ombre complète, puis augmentez la durée sur une quinzaine de jours. Installez-la finalement à un endroit abrité du vent et du soleil direct de midi. Sous un arbre, une pergola ou sur un balcon ombragé, elle poussera avec vigueur.

Les conditions extérieures stimulent sa croissance : pluie douce, aération naturelle, variations de température nocturne… Le chlorophytum produit alors de nombreux rejets et son feuillage gagne en vigueur.

L’hiver pose problème. Le chlorophytum extérieur hiver ne survit pas aux gelées. Dans le Sud de la France (zones où les températures descendent rarement sous 5°C), un paillage épais et un voile d’hivernage permettent sa survie. Ailleurs, rentrez impérativement la plante dès que les températures nocturnes approchent les 10°C. Ce retour s’effectue également de manière progressive pour éviter le choc thermique.

Dans les régions douces, certains jardiniers cultivent le chlorophytum capense en pleine terre. Cette espèce cousine supporte mieux le froid et peut endurer de brèves gelées jusqu’à -5°C. Ses feuilles plus raides et plus dressées offrent un aspect différent du chlorophytum comosum classique.

La multiplication du chlorophytum : techniques et astuces

La bouture de chlorophytum : la méthode la plus simple

Multiplier un chlorophytum par bouture est d’une facilité enfantine. Cette plante produit généreusement des plantules (aussi appelées rejets) au bout de longs stolons. Ces bébés plantes possèdent déjà quelques racines aériennes et ne demandent qu’à s’enraciner.

La bouture dans l’eau constitue la technique la plus simple et la plus spectaculaire pour les débutants. Prélevez une plantule bien développée (au moins 4-5 feuilles et quelques racines visibles). Coupez-la avec 2 cm de stolon de chaque côté. Placez-la dans un verre d’eau en veillant à ce que seules les racines trempent. Changez l’eau tous les 3-4 jours. En 2 à 3 semaines, les racines se développent abondamment. Lorsqu’elles atteignent 4-5 cm de longueur, plantez la bouture chlorophytum dans un petit pot de terreau léger.

La bouture plante araignée dans l’eau fonctionne également avec les stolons entiers. Au lieu de détacher les plantules, plongez-les dans l’eau tout en laissant le stolon attaché à la plante mère. L’enracinement est encore plus rapide car la plantule continue de recevoir de la nourriture de sa mère. Séparez-la seulement quand les racines sont bien développées.

La bouture directe en terre évite la transplantation. Placez un petit pot de terreau humide sous une plantule sans la détacher. Enfoncez légèrement ses racines dans le substrat et maintenez avec un petit crochet en fil de fer. En 3 semaines, elle s’enracine. Coupez alors le stolon et vous obtenez un nouveau chlorophytum autonome.

Le marcottage fonctionne également : courbez un stolon portant une plantule et enfoncez cette dernière dans un pot rempli de terreau placé à côté de la plante mère. Arrosez régulièrement. Quand la plantule montre des signes de nouvelle croissance (nouvelles feuilles), coupez le stolon.

La division de touffe : rajeunir une plante âgée

Au bout de plusieurs années, votre chlorophytum forme une souche impressionnante. La division lors du rempotage permet de rajeunir la plante et d’en obtenir plusieurs.

Dépotez la plante et démêlez les racines à la main. Si la motte est trop compacte, passez-la sous un jet d’eau pour éliminer la terre et voir clairement la structure racinaire. Avec un couteau propre et bien aiguisé, tranchez la souche en 2, 3 ou 4 parties selon sa taille. Chaque division doit comporter au moins 5-6 feuilles et une belle portion de racines.

Rempotez immédiatement chaque division dans un pot adapté à sa taille, avec du terreau frais. Arrosez copieusement et placez à l’ombre pendant une dizaine de jours. La reprise est généralement rapide et les plantes repartent vigoureusement.

Problèmes courants et solutions

Les feuilles marron : causes et remèdes

Les feuilles marron ou brunies représentent le souci le plus fréquent chez le chlorophytum. Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène désagréable.

L’eau trop calcaire est la première coupable. Les sels minéraux s’accumulent dans le substrat et brûlent les extrémités des feuilles. Solution : arrosez avec de l’eau de pluie, de l’eau filtrée ou de l’eau du robinet laissée à décanter 24h dans un arrosoir ouvert. Rempotez dans un substrat neuf si le problème persiste.

L’excès d’engrais provoque les mêmes symptômes. Réduisez les apports et rincez le substrat en arrosant abondamment (équivalent de 3 fois le volume du pot) pour lessiver les surplus de fertilisant.

L’air trop sec dessèche les pointes. Augmentez l’humidité ambiante par les moyens décrits précédemment. Éloignez la plante des radiateurs et des courants d’air chaud.

Un arrosage irrégulier (alternance de sécheresse et d’excès) stresse la plante. Établissez un rythme régulier adapté aux besoins.

Dans tous les cas, coupez les parties brunes : elles ne reverdiront jamais et la plante gaspille de l’énergie à essayer de les maintenir.

Les feuilles jaunes : identifier le problème

Des feuilles qui jaunissent intégralement signalent généralement un problème au niveau des racines. L’excès d’eau est la cause principale : les racines pourrissent, ne peuvent plus nourrir le feuillage qui jaunit puis meurt. Réduisez immédiatement les arrosages. Si le problème est avancé, rempotez en supprimant toutes les racines noires ou molles.

Un manque d’eau sévère provoque aussi un jaunissement, mais les feuilles sont alors flétries et pendantes. Un arrosage généreux suffit généralement à régler le problème si vous intervenez rapidement.

Une carence en azote jaunit les vieilles feuilles en premier. Reprenez les fertilisations si vous les aviez arrêtées.

Quelques feuilles jaunes isolées sur une vieille plante sont normales : elle renouvelle naturellement son feuillage. Inquiétez-vous seulement si le phénomène s’accélère.

Parasites et maladies : prévention et traitement

Le chlorophytum jouit d’une excellente résistance aux maladies et ravageurs. Quelques-uns apparaissent occasionnellement :

Les cochenilles se logent à la base des feuilles, protégées par leur carapace blanche cotonneuse. Éliminez-les avec un coton-tige imbibé d’alcool à 70° ou de savon noir dilué. En cas d’attaque importante, pulvérisez de l’huile de neem une fois par semaine pendant un mois.

Les araignées rouges (acariens) tissent de fines toiles entre les feuilles et les font jaunir par piqûres. Elles prolifèrent dans l’air sec. Douchez le feuillage régulièrement et augmentez l’humidité. Une pulvérisation d’eau savonneuse (savon noir) élimine les populations installées.

Les pucerons colonisent parfois les jeunes pousses et les hampes florales. Un jet d’eau puissant les déloge efficacement. Le savon noir pulvérisé trois jours de suite finit le travail.

La pourriture des racines survient en cas d’excès d’eau chronique. Les feuilles jaunissent, noircissent à la base, et la plante dégage une odeur désagréable. Dépotez immédiatement, supprimez toutes les parties pourries, laissez sécher 24h et rempotez dans un substrat sain. Arrosez très modérément pendant la convalescence.

Tableau comparatif des variétés de chlorophytum

VariétéPanachureTaille adulteParticularitéFacilité de culturePrix moyen
Chlorophytum comosum classiqueBord blanc crème30-40 cmVariété la plus répandue★★★★★ Très facile5-10€
Chlorophytum comosum variegatumCentre vert, bords blancs30-40 cmContraste très marqué★★★★★ Très facile5-10€
Chlorophytum comosum oceanCentre blanc, bords verts20-30 cmPort compact★★★★☆ Facile8-15€
Chlorophytum bonnieBord blanc crème20-25 cmFeuilles frisées★★★★☆ Facile10-15€
Chlorophytum laxumAucune (vert uni)25-35 cmFeuilles plus fines★★★★☆ Facile8-12€
Chlorophytum orangeBord blanc, pétioles orangés30-40 cmCouleur originale★★★★☆ Facile15-25€
Chlorophytum capenseVert uni ou légèrement panaché40-60 cmPlus rustique, extérieur★★★☆☆ Moyennement facile12-20€

Les 10 commandements pour un chlorophytum parfait

Les règles d’or à suivre absolument

  1. La lumière indirecte tu privilégieras : jamais de soleil direct sur le feuillage, mais une belle luminosité constante.
  2. Le drainage tu assureras : un trou dans le pot et des billes d’argile au fond sont obligatoires.
  3. L’eau stagnante tu éviteras : vider la soucoupe 15 minutes après chaque arrosage sauve la plante de la pourriture.
  4. La régularité tu respecteras : mieux vaut un petit arrosage régulier qu’une grosse quantité sporadique.
  5. La patience tu pratiqueras : le chlorophytum pousse à son rythme, forcer avec trop d’engrais le brûle.
  6. Les courants d’air tu éviteras : cette plante déteste les va-et-vient près des portes et fenêtres souvent ouvertes.
  7. L’humidité tu maintiendras : des brumisations régulières préviennent le brunissement des pointes.
  8. Le rempotage printanier tu honoreras : mars-avril est le moment idéal pour offrir un nouveau pot.
  9. Les rejets tu multiplieras : partager vos plantules fait partie du plaisir de cultiver un chlorophytum.
  10. L’observation tu cultiveras : votre plante communique constamment, apprenez à lire ses signes.

Encadré expertise : le conseil du professionnel

Pierre, pépiniériste spécialisé en plantes d’intérieur depuis 25 ans, partage son astuce secrète :

“Le secret d’un chlorophytum spectaculaire tient en un mot : négligence contrôlée. J’ai observé que les plus beaux spécimens appartiennent à des propriétaires qui les ‘oublient’ intelligemment. Ils arrosent seulement quand la plante commence à peine à pencher, fertilisent une fois par mois maximum, et la laissent occuper complètement son pot avant de rempoter. Cette légère contrainte stimule la production de stolons et de plantules. À l’inverse, les plantes trop chouchoutées produisent un feuillage abondant mais peu de bébés. Mon chlorophytum personnel, planté dans le même pot depuis 3 ans et arrosé de manière aléatoire, produit en permanence 15 à 20 rejets. La nature aime le challenge !”

Les erreurs à éviter absolument

Les pièges classiques du débutant

Arroser selon un calendrier fixe : “Tous les mercredis j’arrose” est la voie vers le désastre. Le chlorophytum a des besoins variables selon la saison, la température, l’exposition. Testez toujours le substrat avant d’arroser.

Utiliser un pot sans drainage : aussi joli soit-il, un cache-pot sans trou condamne la plante. L’eau s’accumule au fond et pourrit les racines en quelques semaines.

Rempoter dans un pot trop grand : passer d’un pot de 12 cm à un pot de 25 cm semble généreux, mais le substrat non occupé par les racines reste gorgé d’eau et fermente. Augmentez la taille progressivement.

Pulvériser de l’huile de brillance : ces produits bouchent les pores des feuilles et entravent la photosynthèse. Pour un feuillage luisant, contentez-vous d’eau claire.

Couper les stolons systématiquement : certes, ils peuvent paraître désordonnés, mais ils font partie du charme de la plante araignée. Leurs plantules retombantes créent l’effet cascade caractéristique.

Placer la plante sur un radiateur : la chaleur sèche et directe dessèche instantanément les pointes de feuilles et épuise la plante.

Négliger l’acclimatation : qu’il s’agisse d’un passage intérieur-extérieur ou d’un changement de pièce, une acclimatation progressive sur 10-15 jours évite le choc et la perte de feuilles.

Fertiliser en hiver : la plante en repos ne consomme presque rien. L’engrais s’accumule et brûlera les racines à la reprise printanière.

Arracher les plantules trop tôt : attendez qu’elles aient au moins 5-6 feuilles et des racines de 2-3 cm. Une plantule prélevée trop jeune peine à s’établir.

Ignorer les signes de détresse : feuilles qui pendent, brunissement massif, jaunissement soudain… Ces signaux d’alarme réclament une réaction rapide. Identifier le problème tôt sauve la plante.

Témoignage d’une passionnée

Sophie, 38 ans, collectionneuse de chlorophytums depuis 12 ans :

“Mon aventure avec les chlorophytums a commencé par hasard lors d’un vide-grenier. J’ai acheté une petite plante négligée pour 2 euros, par pitié. Six mois plus tard, elle avait triplé de volume et produisait une dizaine de bébés. J’en ai donné à toute ma famille, mes voisins, mes collègues. Aujourd’hui, je cultive 8 variétés différentes dans mon appartement parisien. Mon chlorophytum bonnie trône dans mon salon en suspension : ses feuilles frisées retombent en cascade sur plus d’un mètre. C’est spectaculaire ! J’ai même réussi à cultiver un chlorophytum capense sur mon balcon exposé nord. Il a survécu à l’hiver sous voile d’hivernage et produit maintenant des hampes florales de 80 cm de haut. Le vrai secret de ma réussite ? Je parle à mes plantes et j’observe leurs réactions. Chaque chlorophytum a son caractère : certains préfèrent l’ombre, d’autres la lumière vive. Il faut les écouter !”

FAQ : vos questions les plus fréquentes

Comment savoir si mon chlorophytum manque d’eau ?

Plusieurs signes indiquent une soif chez votre chlorophytum. Le plus évident : les feuilles perdent leur rigidité et pendent mollement sur les côtés du pot. Au toucher, le substrat est sec en profondeur (testez avec votre doigt enfoncé de 3-4 cm). Les feuilles prennent une teinte légèrement plus terne et peuvent commencer à s’affiner. Dans les cas extrêmes, les extrémités brunissent par déshydratation. Heureusement, un arrosage généreux redonne vigueur à la plante en quelques heures. Le chlorophytum est résilient : ses racines charnues stockent de l’eau, lui permettant de survivre une dizaine de jours sans arrosage, même si ce n’est pas idéal pour sa santé à long terme.

Pourquoi les feuilles de mon chlorophytum deviennent-elles marron ?

Le brunissement des feuilles, particulièrement aux extrémités, résulte principalement de trois causes. L’eau calcaire dépose des sels minéraux qui s’accumulent dans le substrat et brûlent les tissus végétaux. Privilégiez l’eau de pluie, filtrée ou déminéralisée. L’excès d’engrais produit le même effet : les sels fertilisants concentrés agressent les racines. Respectez scrupuleusement les dosages recommandés, voire divisez-les par deux. L’air trop sec dessèche les pointes, surtout en hiver avec le chauffage. Augmentez l’humidité par brumisation ou installation sur plateau humide. Dans tous les cas, coupez les parties brunes à 1 cm de la limite verte avec des ciseaux désinfectés : elles ne reverdiront jamais et drainent l’énergie de la plante.

Peut-on cultiver un chlorophytum en extérieur toute l’année ?

La culture du chlorophytum extérieur toute l’année dépend essentiellement de votre climat. Dans le Sud de la France et sur la Côte d’Azur (zones où le gel est rare), vous pouvez tenter l’expérience avec le chlorophytum capense, variété plus rustique supportant de brèves gelées jusqu’à -5°C. Installez-la à mi-ombre, dans un sol drainant, et protégez-la avec un épais paillage et un voile d’hivernage lors des vagues de froid. Le chlorophytum comosum classique, plus frileux, ne survit pas sous 7°C. Dans le reste de la France, cultivez-le en pot pour pouvoir le rentrer dès octobre. L’été en extérieur lui réussit parfaitement : sortez-le progressivement de mai à septembre, à l’ombre ou mi-ombre, abrité du vent. Cette période estivale stimule sa croissance et la production de stolons. Rentrez-le dès que les nuits fraîchissent sous 12°C.

Comment faire une bouture de chlorophytum dans l’eau ?

La bouture plante araignée dans l’eau est d’une simplicité enfantine et spectaculaire à observer. Repérez un stolon portant une plantule bien développée (minimum 5-6 feuilles et quelques racines aériennes visibles). Coupez-la proprement avec 1 à 2 cm de stolon de chaque côté à l’aide de ciseaux désinfectés. Remplissez un verre transparent d’eau à température ambiante (l’eau de pluie est idéale mais l’eau du robinet décantée 24h convient). Placez la plantule de sorte que seules les racines et la base touchent l’eau, pas les feuilles qui pourriraient. Installez le verre dans un endroit lumineux sans soleil direct. Changez complètement l’eau tous les 3-4 jours pour éviter les bactéries et les algues. En 10 à 15 jours, vous verrez les racines s’allonger de manière impressionnante. Lorsqu’elles atteignent 4-5 cm, plantez délicatement la bouture chlorophytum dans un petit pot (8-10 cm) rempli de terreau léger humide. Arrosez modérément et maintenez à l’ombre partielle pendant une semaine. La reprise est généralement immédiate.

Quelle est la fréquence d’arrosage idéale ?

Il n’existe pas de fréquence universelle pour l’arrosage chlorophytum : tout dépend de la température, de l’exposition, de la saison et de la taille de votre plante. La règle d’or consiste à vérifier le substrat avant chaque arrosage. Enfoncez votre index de 3-4 cm dans la terre : si elle est sèche, arrosez généreusement jusqu’à ce que l’eau s’écoule par les trous de drainage. Si elle reste légèrement humide, attendez encore 2-3 jours. En période de croissance (printemps-été), cela représente généralement un arrosage tous les 4 à 7 jours. En hiver, espacez à 10-15 jours car la plante entre en repos végétatif et consomme bien moins d’eau. Une plante en plein soleil indirect près d’une fenêtre sud aura soif plus souvent qu’une autre placée au nord. De même, un grand chlorophytum dans un petit pot nécessite des arrosages plus fréquents qu’un jeune plant dans un pot spacieux. Adaptez-vous à votre plante en l’observant : elle vous communique ses besoins.

Mon chlorophytum ne fait pas de bébés, pourquoi ?

L’absence de stolons et de plantules frustre de nombreux propriétaires de chlorophytum. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. L’âge : une jeune plante ne produit des rejets qu’après 1 à 2 ans de croissance, le temps d’atteindre sa maturité. Le manque de lumière : dans un coin sombre, le chlorophytum concentre son énergie sur la survie du feuillage plutôt que sur la reproduction. Rapprochez-le d’une fenêtre. Un pot trop grand : paradoxalement, une plante très à l’aise dans un pot spacieux produit des feuilles mais peu de stolons. Un léger stress racinaire (pot légèrement juste) stimule la production de rejets. L’excès d’engrais azoté favorise le feuillage au détriment des stolons. Réduisez les apports et optez pour un engrais équilibré. Le manque de période de repos : une plante maintenue dans les mêmes conditions toute l’année ne perçoit pas les saisons et ne “sait” pas quand se reproduire. Réduisez température et arrosages en hiver. Enfin, certaines variétés comme le chlorophytum laxum produisent naturellement moins de stolons que le chlorophytum comosum classique.

Le chlorophytum est-il toxique pour les animaux ?

Excellente nouvelle pour les propriétaires d’animaux : le chlorophytum figure parmi les rares plantes d’intérieur totalement non toxiques pour les chats et les chiens. Vous pouvez donc le cultiver sans inquiétude même si votre compagnon à quatre pattes a tendance à mâchouiller vos plantes. Attention toutefois : bien que non toxique, l’ingestion de feuilles peut provoquer des troubles digestifs mineurs (vomissements, diarrhée légère) simplement dus à l’irritation mécanique des fibres végétales dans l’estomac. De nombreux chats sont d’ailleurs particulièrement attirés par les longues feuilles retombantes du chlorophytum, qu’ils mordillent avec délectation. Ce comportement serait lié à de légères propriétés hallucinogènes (semblables à celles de l’herbe à chat mais beaucoup plus douces) dues à des composés chimiques présents dans le feuillage. Si votre chat dévore systématiquement votre plante araignée, placez-la en hauteur hors de portée ou proposez-lui de l’herbe à chat en alternative. Pour les oiseaux, lapins et rongeurs domestiques, la plante ne présente aucun danger, même si elle ne constitue pas une nourriture adaptée à leur régime.

Conclusion : adoptez sans hésiter cette plante généreuse

Le chlorophytum incarne à la perfection ce que devrait être une plante d’intérieur idéale. Facile à vivre, généreuse dans sa croissance, spectaculaire par son port retombant et ses multiples rejets, dépolluante pour votre air intérieur, non toxique pour les animaux, accessible financièrement… Elle coche toutes les cases et s’adapte à tous les niveaux d’expérience.

Que vous débutiez dans le jardinage d’intérieur ou que vous collectionniez les plantes depuis des années, cette plante araignée saura vous séduire et vous accompagner fidèlement. Sa capacité à pardonner les petites négligences en fait l’alliée des jardiniers oublieux, tandis que sa rapidité de croissance et sa facilité de multiplication réjouissent les plus patients qui verront leur collection s’agrandir naturellement.

N’hésitez plus : offrez-vous un chlorophytum dès aujourd’hui. Commencez par une variété classique comme le chlorophytum comosum variegatum, observez-le grandir, apprenez à connaître ses besoins, et laissez-vous gagner par le plaisir simple de voir ses gracieux stolons se développer. Dans quelques mois, vous partagerez probablement vos premières boutures avec votre entourage, propageant ainsi cette merveilleuse plante et le bonheur qu’elle procure.

Et rappelez-vous : chaque chlorophytum a son caractère. Prenez le temps de l’observer, d’apprendre son langage, d’adapter vos soins à ses réactions. Le jardinage est avant tout une relation avec le vivant, un échange constant entre vous et vos plantes. Cette approche attentive et bienveillante transformera cette plante déjà facile en une véritable réussite verdoyante qui égayera votre intérieur pendant de nombreuses années.

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